13 mai 2017 – Mallorca Demi-Ironman 70.3
Mallorca
Tout d’abord, il importe de souligner que l’île de Mallorca, une île de l’archipel des Îles Baléares, est un endroit magnifique. Elle est située dans la Méditerranée à la hauteur de l’Espagne. Elle offre une géographie suffisamment montagneuse pour faire chauffer les mollets des cyclistes et offre également de nombreuses options pour les amateurs de randonnée pédestre. Enfin, comme les autres îles de la région, elle a été colonisée et conquise à de nombreuses reprises et abrite un patrimoine architectural gotique et islamique qui lui confère une saveur européenne.
Pour terminer sur cette destination idéale pour passer une belle vacance, Mallorca est fréquentée par les amateurs de vélo du nord de l’Europe. Un système de location de vélo très bien huilé permet au cycliste de louer un vélo de bonne qualité (route, hybride, électrique, VTT et TT) à un coût très compétitif (inférieur à celui d’apporter son propre vélo) et facilitant au niveau du transport.
En compagnie de trois ami(e)s, j’ai tranquillement retrouvé le rythme du vélo en région montagneuse en franchissant quotidiennement plusieurs cols. De magnifiques montés dont la distance peut varier de 5 à 13 km. Notre lieu de résidence offrait également un environnement idéal pour maintenir la forme à la natation puisqu’il offrait une piscine intérieure, une piscine extérieure et un accès à la mer pour se familiariser avec le rythme de la nage en eau libre.
La compétition
L’Ironman 70.3 de Mallorca est très populaire et c’est l’évènement qui accueille, pour un Ironman 70.3, le plus grand nombre de participants au monde (+3,300). Comme vous pourrez le constater, la zone de transition qui s’étend sur plus de 300 mètres de plage témoigne du l’ampleur de l’événement.
Le matin de la compétition, les conditions météorologiques étaient aux rendez-vous. Un ciel bleu, une température de 20° Celsius, l’eau à 18° et un vent très léger constituaient les conditions idéales pour une belle course.
Pour répondre aux nombreux commentaires que j’ai reçus, je vais utiliser la formule question réponse :
Question : Est-ce que j’ai eu du plaisir ?
Réponse : Oui. Une bonne journée, j’avais de bonnes jambes, de bonnes sensations et j’ai été en mesure de pousser la machine jusqu’à la fin. Toutefois, il importe de souligner qu’à la suite de la dernière saison, j’ai été obligé de relâcher au niveau de l’entraînement afin de guérir une blessure au genou et à la hanche gauche. Donc, depuis mon retour à l’entraînement je n’ai pas eu la chance de faire les intensités et le volume à la course requis pour être au maximum de la forme physique. De plus, pour le vélo, la saison ne fait que débuter et je n’ai pas retrouvé la forme à 100%.
Question : Une natation sans histoire ?
Résultat : 29 min. 12 sec.
Réponse : Bien que la formule « Rolling start » favorise une bonne performance en regroupant les nageurs du même calibre, dans le cas présent, je pense que les triathlètes se sont surestimés! Du début à la fin, j’ai dépassé des nageurs alors que je devais le plus lent du groupe dans lequel j’ai pris le départ (24 min. à 29 min.). De plus, l’eau était très brouillée. Ceci rendait le « drafting » plus difficile. Néanmoins, j’ai bien aimé cette nage. En outre, en approchant la mi-parcours, les vagues se sont mises de la partie me permettant d’utiliser un style de nage plus dynamique.
Question : As-tu eu des problèmes techniques à vélo, le temps semble un peu lent ?
Résultat : 2 heures 50 min. 22 sec. (moyenne : 31,7km/h)
Réponse : Aucun problème technique n’est venu me ralentir. Au contraire, les changements de vitesse fonctionnaient très bien et je n’ai pas eu de crevaison (souvent une excuse facile!)!
En fait, j’ai été étonné de voir les résultats pour plusieurs raisons, à savoir :
-
La première section du parcours, les 15,6km premiers kilomètres, je les ai parcourus (selon mon odomètre) sur une moyenne de 37km. Dès le départ, je roulais à une allure variant entre 35 et 42km/h tout en maintenant mes pulsations cardiaques (BPM) sous la barre des 160/min.
-
Par la suite, nous entamons l’ascension du col. Mon plan de match prévoyait de ne pas me mettre dans le rouge afin de profiter de la section plus roulante au sommet du col. Donc, j’ai grimpé à un rythme de 15km/h avec un BPM variant entre 155 et 160. En arrivant sur le plateau (kilomètre 14.5), j’avais de bonnes jambes pour relancer jusqu’au sommet situé au kilomètre 17 de la route (à 30 km du départ). J’étais satisfait de la stratégie. Le prix (en temps) pour cette section du vélo a malgré tout été élevé.
-
Pour la descente, comme je prévoyais retourner au boulot lundi, j’ai pris la sage décision de la faire d’une manière sécuritaire. Comme j’avais indiqué précédemment, certains virages ne pardonnaient pas!
-
Après la descente, il reste approximativement 50km à rouler. Comme j’avais de bonnes jambes j’ai poussé jusqu’à la fin. La vitesse variant entre 33 et 43 km/h (une moyenne près de 38km/h). De là mon étonnement pour ma vitesse moyenne pour les 12km de la fin.
Globalement je suis satisfait de la portion vélo même si le temps semble relativement lent. Sur le plat, je n’avais pas de difficulté à atteindre et maintenir une vitesse de 38 à 40 km/h.
Question : Pour la course, prévoyais-tu partir doucement et par la suite accélérer ?
Résultat : 1 heures 47 min. 26 sec. (moyenne : 5,04/km)
Réponse : La course était la section que j’appréhendais. Je craignais le pire considérant le peu de volume que j’avais accumulé à l’entraînement. J’avais également peur que ma douleur à la hanche vienne me hanter.
Considérant mon niveau d’entraînement, j’avais pour objectif de parcourir les trois boucles en 1h45min. (plutôt que 1h30min). Un objectif que j’ai presque réussi à atteindre!
Alors que je n’ai pas eu de problème technique à vélo, ma montre a décidé de me laisser tomber dans la dernière portion du vélo (morte sans dire un mot! Complètement grise!). Par conséquent, je n’avais pas d’information m’indiquant mon rythme cardiaque (BPM) et mes temps de passage.
L’état de mes jambes me permettais d’attaquer la première boucle avec beaucoup d’optimiste. Comme à l’habitude, la première boucle est la plus difficile puisqu’il faut retrouver la souplesse et le rythme de la course.
Les temps de passage indiquent que j’ai ralenti un peu lors de la deuxième boucle. Comme je n’avais pas ma montre pour m’indiquer mes temps de passage, je fonctionnais au feeling et à l’aveugle.
La troisième boucle fût la plus agréable, je retrouvais progressivement la souplesse et je savais que j’atteindrais le fil de l’arrivée sans expérimenter une mauvaise crampe. J’ai donc poursuivi ma course accotée (terme indiquant que je courrais à ma vitesse maximale) jusqu’au fil d’arrivée.
En résumé :
Je suis globalement satisfait de ma performance et d’avoir brisé la glace. Je sais que je dois poursuivre le travail à l’entraînement pour affûter la forme à vélo et à la course pour ma prochaine course (le 70.3 à Mont-Tremblant).
Statistiques : 9ième 5h13min47sec.
Pour terminer :
J’ai rédigé ce sommaire de course sur le chemin du retour à la maison où, après deux semaines à l’extérieur, je vais retrouver Anne-Marie. Je profite de l’occasion pour souligner le support exceptionnel des sœurs d’Anne-Marie France et Odette, de nos amis Cyrille et Mado et de ma sœur Caroline qui, avec le support de Mauricio, ont accompagné Anne-Marie durant mon absence.
Quelques anecdotes :
-
Le code de la route à Mallorca prévoit qu’un automobiliste est toujours responsable lorsqu’il y a un accident entre une voiture et un vélo!
-
À la suite de la compétition, je me suis payé un super repas… calmars, petit cochon de lait grillé, agneau grillé, morue pochée, fromages et avec de la crème glacé pour le dessert! Ouf!
-
Lors de la première semaine, j’ai fait la connaissance d’Alain Lagacé et Claudine Plouffe qui habite maintenant en Suisse près de Lausanne. Alain est originaire du Bas-Saint-Laurent (Saint-Mathieu). Tout comme dans la famille de ma mère, qui était originaire de Trois-Pistoles, nos familles jouaient aux cartes au « 500 ». Or, le soir après le repas, nous avons joué aux cartes. Ensemble, Alain et moi avons formé une super équipe! (Pauvre Claudine et Mathieu!)
Je vais mettre en ligne sous peu un petit film. D’ici là, voici quelques images.
9 avril 2017 - Qu’est-ce que nous réserve la saison 2017?
Je profite de cette belle matinée de ce dimanche 9 avril 2017 pour partager mon programme d’événements da la saison 2017.
Tourner la page
La saison 2016 fût tout simplement désastreuse. Mais l’important dans la vie est d’apprendre de ses erreurs et de grandir tant au niveau physique que psychologique.
D’entrée de jeu, j’ai entrepris plusieurs changements importants afin de faciliter le passage à travers les différentes étapes de la maladie de ma conjointe Anne-Marie. Ces changements devraient permettre de lui assurer une excellente qualité de vie et de mon côté d’éviter de m’enliser dans une détresse psychologique.
À la suite de la lecture du livre de Joel Friel « Fast after 50 » qui explique l’impact du vieillissement de notre corps sur nos performances physiques, j’ai finalement admis que mon body avait ses limites et qu’il serait avantageux d’en tenir compte plutôt que je faire semblant d’avoir encore 20 ans!
Animer par le désire de bien faire, je m’étais engagé au cours des trois dernières années dans un programme d’entraînement intense. Lorsque je ne m’entraînais pas, j’avais la sensation de perdre une opportunité de m’améliorer. C’est dans ce contexte, que je planifiais une charge d’entraînement de 25 heures par semaine et souvent sans aucune journée pour récupérer.
Il était temps de se reposer!
Au retour de Kona, j’ai pris un gros mois de repos, à l’exception de la natation afin de faire un peu de social avec mes ami(e)s avec qui je partageais mes sessions d’entraînement à Rimouski.
En outre, ce moment de repos visait à laisser guérir mes blessures au genou gauche et à la hanche gauche (inflammation causé par un l’arthrose).
Ce temps d’arrêt a été très bénéfique. Il m’a également permis de reprendre le goût de l’entraînement et il a laissé à mon corps le temps de se remettre des trois années d’entraînement et de compétitions très intenses.
Un grand changement pour 2017
Encouragé par plusieurs partenaires d’entraînement, je décidé de recourir à l’expérience d’un coach afin de planifier mes entraînements et la saison 2017. Mon entraîneur est Charles Couturier. Il coach plusieurs athlètes de haut niveau. Au-delà de ses références, il semble très compétent et il possède surtout le style et une personnalité que j’aime beaucoup (smooth mais pertinent!). Jusqu’à présent, le changement est très positif. J’exécute les sessions qu’il me prépare et je lui fais confiance. Chose certaine, je n’ai plus la sensation de m’entraîner avec les batteries à plat et je me sens en bonne forme!
Note : Je me suis même procuré un Power meter!
Le programme de la saison 2017
Le programme de la saison 2017 est bien rempli. Il est constitué de quatre événements préparatoires et d’une course majeure à la fin du mois d’août. Voici le calendrier de la saison :
-
Demi-Ironman Majorca – Espagne : Samedi le 13 mai;
-
Tour du courage (12 X Camillien Houde : Dimanche le 18 juin (Événement caritatif pour le cancer de la prostate);
-
Demi-Ironman Mont-Tremblant : Samedi le 25 juin;
-
À confirmer : TriMemphré;
-
UTI – Triathlon longue distance – Championat du monde – Penticton : dimanche le 27 août.
Sur ces mots, il est l’heure de sauter sur mon vélo!
À bientôt!
Claude